CHEMIN FAISANT.......via.......GUECELARD

Pour comprendre comment a pu évoluer le lieu-dit séculaire du Gué de Coelhard en bourg, puis en village moderne, il est indispensable d'analyser la géographie, l'économie et la politique locale, puis régionale de Guécélard, depuis la plus haute antiquité ; celle à laquelle nous avons pu remonter, validé par des éléments archéologiques.
C'est dans un décor rupestre, agrémenté de grands arbres : Beau Chêne, Beau Fresne....., entre la rive gauche de la grande rivière Sarthe, et la rive droite de la petite rivière Rhonne, à l'embranchement de la voie très ancienne reliant la cité Mancelle à Malicorne, Sablé via La Suze, et la voie terrestre millénaire Le Mans à Nantes, via La Flèche et Angers, que s'est développé laborieusement un obscur lieu-dit  en village.


Chemin faisant.......un lieu-dit en héritage,


Marc Bloch a écrit, pour le Moyen Âge : ".....même les légendaires voies romaines, moins solidement " construites qu'on ne l'imaginé, s'abimaient faute d'entretien......" 
L'antique chemin, qui reliait Le Mans à Angers, via La Flèche, franchissant le Rhonne à gué, mérite, nous le pensons sincèrement, qu'on s'y attarde.
Il a été incontestablement le fil conducteur, le lien de vie initial au développement d'un simple point topographique en lieu-dit, puis de celui-ci en hameau, et pendant un peu plus d'un millénaire le vecteur de son historiographie.
Il nous paraît indispensable de rappeler ici, que cette portion de chemin Le Mans - Angers, via La FLèche, appartenait à une voie terrestre, appelée " voie de terre " par opposition à la " voie d'eau " , cours d'eau navigable. Cette voie de terre, qui coupait notre département en diagonale Nord-est/Sud-ouest était connue sous la dénomination de " Grand Chemin Mansais " qui se prolongeait vers le Sud-ouest ( vers l'Espagne via les passages du bordelais ), avec une embranchement à Angers en direction de Paimboeuf. Au delà de " pyramide de Saint Cosme ", le grand chemin se poursuivait par Bellême, Rémalard, à gauche vers Evreux, le franchissement de la Seine, puis via Gisors, vers Beauvais et le " Seuil du Vermandois ", et par delà les " Ponts de la Meuse " cités par César lui-même En amont de Rémalard, l'autre branche se dirigeait vers Château-en-Thymerais et Paris. Faisanr dès 1068, de ce chemin une route royale vers Nantes.
En ce qui nous concerne, à la sortie du hameau d'Arnage, formé en majorité d'auberges dépendant de la paroisse de Pont Lieues, une fourche de deux voies terrestres existait au lieu-dit : la Croix de Braye ou de Brée, la branche de gauche, dénommée voie antique de Poitiers depuis la plus haute antiquité,  par Pontvallain, Le Lude ; l'autre celle de droite selon un texte du XIIème siècle "........le chemin pénétrait dans les broussailles, dans un paysage de taillis et de fourrés....". Selon un plan terrier, le chemin en question dessinait une courbe, puis servant de délimitation entre ( ce qui devait devenir les communes de ) Moncé-en-Belin et Spay, laissant à distance sur sa gauche le lieu-dit : Les Matfeux, avant de pénétrer en terroir guécélardais, après les Martrais. 
C'est dans cette partie de la " forêt du Mans ", que le jeune roi Louis XIII et sa suite, s'arrêtérent pour chasser au faucon, le 5 septembre 1614, venant de Malicorne où ils avaient passé la nuit.






par André Gobenceaux
Synthése extraite de : Un authentique chemin antique " le Grand Chemin Mansais "
Et si....GUECELARD, m'était conté...
Mise à jour le 28 décembre 2010